Review: Le Cri du Coyote

GERRY GRiFFiN : The Passage Of Time

En  2011,  son  deuxième  album  Moment  To  Moment avait mérité un Cri du Cœur (Cri 122). Deux ans plus tard, il récidive avec un opus qui concentre – si faire se peut – les effets de son expérience douloureuse (cf. Cri 129) et la douceur qui est en lui dans des chansons d’une lumineuse tristesse et d’un optimisme enfin revenu mais retenu.

Dans son studio forestier au bord du lac, il a fait un beau travail d’enregistrement et de masterisation, avec sa compagne Heather Houston dont la présence est un réconfort de chaque instant pour cet écorché vif. Gerry (vo, gtr, turkish saz, progr) est soutenu dans ce nouveau voyage en humanité par Heather qui joue du kalimba (lamellophone sub-saharien), du dulcimer appalachien, Andy Roberts et John Dymond (bss), T Bruce Wittet, Scott Donnelly et Miche Pouliot (drm), Allison Gowan spécialiste du hurdy-gurdy, Terry Tufts (gtr, bnjo) et sa fille Cara Griffin qui accompagne sa belle-mère aux accompagnements vocaux.

De son histoire, de l’Histoire mondiale, ce “man in black & white” tire un miel âcre mais doux, une potion amère mais caressante qu’il faut prendre régulièrement mais dont il ne faut pas abuser, comme la plupart des “médecines”, qu’elles soient naturelles ou de laboratoires. Gerry est toujours au plus près  de  l’empathie  et  de  l’humanité,  qu’il  considère  les  “ennemis”  peuplant  le  tiersmonde qui sont aussi des hommes War, la violence de la société The Ultimate Solution, Not Noticing, la rencontre One Night In A Hotel, l’Amour I Can’t Believe (I Could Fall In Love Again), la pollution Just A Little Bit Of Rain, la mise à sac des ressources naturelles Here’s To The Boys, les éléments The Eye Of The Storm, le temps The Passage Of Time.  La  galette  se  clôt  sur  une  belle  leçon  d’espérance  et  d’optimisme That’s What Friends Are For.

Ce mélange de pop et de blues aux accents irlandais se doit de figurer auprès des must de votre discothèque, avec les deux précédents opus du canadien cassé par la vie.

Comments are closed